Réussir sa RECONVERSION professionnelle

La reconversion professionnelle est le processus au cours duquel un salarié est amené à changer d’activité professionnelle. La reconversion peut prendre la forme d’un changement de métier ou de statut (passer de salarié à entrepreneur par exemple). Se reconvertir suppose une phase d’adaptation, voire une formation complémentaire, parfois sur un champ totalement différent de la formation initiale !

La reconversion professionnelle peut intervenir :

• par choix personnel, en réponse aux mutations du marché du travail, ou par désir de changer totalement  d’univers ou d’activité,
• pour pallier une inadaptation au poste occupé précédemment (survenue d’un problème de santé ou d’un handicap, par exemple).

Quelle que soit la raison qui la motive, elle requiert une démarche structurée. Une reconversion réussie passe par une analyse approfondie :

• de sa situation, de ses capacités et de ses contraintes,
• du marché de l’emploi sur son bassin de recherches.

Le bilan de compétences s’impose souvent assez naturellement comme la première étape du projet de reconversion professionnelle. Il permet de dresser le bilan des potentialités et des limites de la personne comme du marché de l’emploi, et de faire le point sur ses motivations. Pour le salarié, il peut aider à sortir d’une démarche « subie », pour être acteur du changement qu’il engage.

Le bilan de compétences, indispensable outil de la reconversion professionnelle

Un changement de métier ou de statut ne s’improvise pas. Avant de s’engager dans une reconversion, il est essentiel de s’assurer que le projet est réaliste et réalisable, au regard des potentialités du salarié et du secteur géographique sur lequel il va mener ses recherches.

Le bilan de compétences permet de se poser les bonnes questions et de faire des recherches afin d’alimenter – et d’objectiver – sa réflexion et ses perspectives.

Dans le cas d’un projet de reconversion motivé par un choix personnel, il interroge les raisons sous-jacentes à l’envie de changement. Il réserve parfois des surprises : un salarié insatisfait de sa situation professionnelle peut vouloir changer de métier alors que c’est son environnement de travail actuel qui ne lui correspond plus. La voie de sortie ne réside alors pas dans un changement radical mais dans des ajustements à la marge, avec en définitive une « réconciliation » du salarié avec son métier.

S’il apparaît qu’une formation complémentaire est nécessaire, le temps du bilan va permettre à la personne de mener les investigations nécessaires : quelle formation ? quel contenu ? quel organisme ? quel financement (en lien avec les structures désormais en charge des transitions professionnelles) ? Elle fera ainsi un choix éclairé pour favoriser le bon aboutissement de sa démarche.

Lorsque le projet de reconversion professionnelle est confirmé, le bilan de compétences permet à son bénéficiaire de se l’approprier pleinement et d’en être le moteur, en ayant élaboré un plan d’actions à déployer pour arriver au résultat désiré.

Le bilan de compétences : être acteur de sa reconversion professionnelle

Devoir se reconvertir n’est pas exceptionnel dans le contexte actuel. Les mutations technologiques obligent à certaines adaptations de postes quand elles ne causent pas la disparition pure et simple de certains métiers. Des secteurs d’activités sont touchés par la crise sanitaire que nous vivons depuis un an, et/ou par des crises économiques. Les entreprises se réorganisent pour répondre aux évolutions externes et font naitre de nouvelles pratiques, ou de nouvelles organisations, parfois mal vécues par les salariés. Parfois, c’est un accident de la vie qui fait que l’on ne peut plus occuper son poste.

Quelle que soit la situation, il n’est pas rare d’être contraint d’engager une reconversion professionnelle. Même si elle est initialement subie, elle peut finalement se révéler positive pour le travailleur. Le bilan de compétences peut l’aider à transformer cette contrainte en opportunité à saisir, pour poser les bases d’un nouveau projet et retrouver un niveau de motivation satisfaisant.

Au fil des différentes phases qui rythment le déroulement du bilan de compétences, le bénéficiaire apprend à mieux se connaître. Il prend conscience de ses atouts et de ses potentialités et reprend confiance en lui. Son estime de soi, qui a pu être malmenée au cours du licenciement ou du temps passé dans un poste qui ne lui convenait plus, peut ainsi être restaurée.

Avec le bilan de compétences, le salarié apprend aussi à mieux connaître son environnement professionnel et peut être invité à réaliser des « enquêtes-métier » auprès de professionnels occupant le type de poste qu’il envisage. Avec une meilleure appréhension de sa valeur et des possibilités du marché, il peut élaborer un projet professionnel nouveau, à la fois aligné sur les moyens dont il dispose et source de son épanouissement.