Entreprise

Pourquoi faire un
Bilan Social Individuel ?

8 octobre 2023

Le bilan social individuel est un outil mis en place pour valoriser la politique de rémunération de l’entreprise. Déjà bien implanté dans les grands groupes, le bilan social individuel (BSI) s’étend aujourd’hui aux ETI et PME soucieuses d’apporter davantage de transparence en matière de rémunération et gratifications à leurs collaborateurs.

Le BSI, qu’est-ce que c’est ?

Le bilan social individuel est un outil de communication dont la mise en place n’est pas obligatoire légalement. Cependant elle est fortement recommandée pour les entreprises souhaitant communiquer sur leur politique de rémunération. Il ne faut pas le confondre avec le bilan social qui est quant à lui obligatoire pour les structures de plus de 300 salariés et qui fournit une vision synthétique de la situation au niveau social de l’entreprise au cours des 3 dernières années.
Par définition, le BSI est un document individuel qui récapitule les composantes de la rémunération du salarié et de ses avantages, de façon claire et visuelle. Il s’agit d’un dispositif RH accessible et pédagogique, qui va au-delà de la simple information sur la rémunération. Il est un outil très intéressant et efficace pour améliorer l’expérience collaborateur.

Quel est le contenu du BSI ?

Chaque bilan est unique et personnalisé en fonction du salarié, souvent conjointement rédigé entre l’équipe RH et les managers. Le contenu varie selon le poste occupé par le salarié mais on y retrouve le plus souvent les catégories suivantes :

  • montant du salaire de base, des primes éventuelles et des rémunérations variables, intéressement et participation aux bénéfices ;
  • avantages salariés (titres-restaurants, frais de transports domicile-travail, services à la personne, indémnité télétravail, places en crèche, etc) ;
  • complémentaire santé ; prévoyance retraite ; dispositif d’épargne salariale ;
  • temps de travail (RTT, congés spéciaux) et formation (nombre de formations réalisées, nombre d’heures effectuées, intitulés des stages suivis, …)

Qualité de vie et RSE s’invitent dans les BSI en 2023

Selon une étude réalisée par l’Observatoire de la communication C&B du cabinet de conseil et courtage d’assurance Diot-Siaci, le bulletin social individuel poursuit sa mue en 2023. Outre le détail de la rémunération globale, il embarque désormais des éléments non monétaires, comme les sujets liés à la qualité de vie et à la responsabilité sociale des entreprises.

Sous le vocable de (Qualité de Vie au Travail QVT) les entreprises mettent en avant les aides accordées aux modes de transport, au CSE, à la restauration mais aussi au logement, aux congés payés voire au compte épargne temps.

De même, les engagements de l’entreprise en matière de RSE sont consignés dans ces documents. Désormais, les accords de télétravail, les actions de prévention en faveur de la santé, le recours à une assistance sociale prennent place dans les BSI.

Le BSI détourné à des fins de recrutement ?

Le BSI est un outil qui permet de favoriser l’adhésion, la motivation et l’engagement des talents. Il permet également de démontrer une certaine transparence et de mettre en lumière les engagements de l’entreprise pour ses employés.

Dans certains secteurs d’activité pénuriques, les employeurs n’hésitent pas à présenter un bilan social individuel, appelé ici promesse sociale individuelle, à des candidats afin de valoriser leur politique sociale. Cela peut faire la différence au moment du choix du prétendant au poste à pourvoir…

Les limites du BSI

  • La première limite identifiable est l’insuffisance d’éléments réellement avantageux dans le système de rémunération. Si les avantages listés sont peu nombreux ou difficilement quantifiables, le BSI sera alors jugé non pertinent par les collaborateurs et l’information ne sera pas retenue.
  • La seconde limite concerne le manque d’harmonisation des éléments à travers les différents sites d’une entreprise. La réalisation d’un BSI peut alors se limiter aux éléments de rémunération généraux et communs à tous les salariés, ce qui limite sa portée. D’un autre côté, si l’entreprise fait le choix de personnaliser et adapter le BSI d’un établissement à un autre pour couvrir toutes les spécificités de chacun des salariés c’est prendre le risque de faire naître des tensions sociales ou un sentiment de discrimination.
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